Sexe anal et drogue

Sexe anal et drogues

Sexe anal et drogues. L’exploration de pratiques sexuelles nouvelles, comme le sexe anal, peut parfois être associée à l’utilisation de substances psychoactives. Ces drogues sont parfois utilisées pour réduire les inhibitions, amplifier le plaisir ou gérer l’appréhension liée à la douleur. Toutefois, leur consommation peut entraîner des risques significatifs pour la santé, tant sur le plan physique que psychologique. La drogue n'est pas recommandé pour qu'un homme receveur s'initie au sexe anal en couple. Dans ce chapitre, nous explorerons les drogues les plus couramment associées au sexe anal, leurs effets généraux, leurs impacts spécifiques sur cette pratique, les risques qu’elles présentent, et les méthodes de prévention et de traitement. Un volet sur leur statut légal en France est également inclus.

Drogues les plus courantes liées au sexe anal

Alcool et sexe anal

L’alcool est l’une des substances les plus couramment consommées avant ou pendant une activité sexuelle. Il fait partie de la culture de la société. Son effet désinhibiteur peut réduire l’anxiété et augmenter la sensation de relaxation.

Effets généraux :

  • Effets positifs recherchés : Désinhibition, sensation de légèreté, relaxation.
  • Risques : Perte de contrôle, nausées, dépendance à long terme, violence sexuelle et sexiste.

Effets sur le sexe anal :

  • Blessures : La diminution de la sensibilité à la douleur augmente le risque de déchirures anales.
  • IST : Une perte de jugement peut conduire à ne pas utiliser de préservatif.

Prévention :

Poppers et sexe anal

Le poppers, un vasodilatateur chimique inhalé, est couramment utilisé dans le contexte du sexe anal pour ses effets relaxants sur les muscles lisses, y compris le sphincter anal. La sodomie est plus facile. En France, le poppers est légal, il n'est pas classé comme une drogue.

Effets généraux :

  • Effets positifs recherchés : Relaxation musculaire, sensation d’euphorie.
  • Risques : Vertiges, maux de tête, perte de conscience.

Effets sur le sexe anal :

Prévention et traitement :

Le cannabis et le sexe anal

Le cannabis est utilisé par certains pour amplifier les sensations et réduire l’inconfort ou l’anxiété liés à la pénétration anale. Il possède de nombreux effets et méfaits.

Effets généraux :

  • Effets positifs recherchés : Relaxation, amplification des sensations sensorielles.
  • Risques : Troubles cognitifs, perte de coordination, dépendance psychologique.

Effets sur le sexe anal :

  • Réduction de l’anxiété associée à l’acte.
  • Augmentation potentielle de la tolérance à la douleur, mais au détriment du ressenti.

Prévention :

  • Évitez une consommation excessive, et testez d’abord la substance dans un contexte non sexuel.
  • Soyez conscient de votre tolérance et de vos limites.

Drogues stimulantes MDMA, cocaïne, méthamphétamines, chemsex et sodomie

Ces substances sont parfois utilisées dans des contextes festifs, où elles amplifient les sensations de plaisir et diminuent les inhibitions. Elles entrainent un changement ou une perte de repère, ce qui peut pousser à ne plus se protéger lors des rapports sexuels. En outre elles sont vraiment à éviter si vous décidez que vous avez envie que monsieur se fasse fister.

MDMA (Ecstasy)

Effets généraux :

  • Effets positifs recherchés : la MDMA déclenche euphorie, augmentation de l’empathie et du contact tactile.
  • Risques : Déshydratation, hyperthermie, risque de surdose.

Effets sur le sexe anal :

  • Sensibilisation accrue des zones érogènes, mais risque de comportement imprudent.
  • Augmentation de la durée des rapports, ce qui peut entraîner des irritations ou des blessures.

Amphétamines

Effets généraux :

  • Effets positifs recherchés : Stimulation intense, endurance prolongée.
  • Risques : Insomnie, palpitations, dépendance sévère.

Effets sur le sexe anal :

  • Diminution de la perception de la douleur, pouvant entraîner des blessures sans s’en rendre compte.
  • Hyperactivité qui peut augmenter les risques de micro-déchirures.

Le chemsex et le sexe anal

Le chemsex, contraction de "chemical sex", désigne l'utilisation intentionnelle de substances psychoactives pour prolonger ou intensifier les rapports sexuels, souvent en contexte de groupe. Les substances les plus couramment utilisées dans le chemsex incluent les poppers, la méthamphétamine, le GHB/GBL et la cocaïne.

Effets généraux :

  • Effets positifs recherchés : Stimulation intense, endurance sexuelle et physique prolongées.
  • Risques : Insomnie, palpitations, dépendance sévère, baisse de vigilance quand à la protection des rapports sexuels

Effets sur le sexe anal :

  • Diminution de la perception de la douleur, pouvant entraîner des blessures sans s’en rendre compte.
  • Hyperactivité qui peut augmenter les risques de micro-déchirures.
  • Multiplication des partenaires
  • Sensations plus fortes lors de la pénétration

Prévention commune pour tous les stimulants :

  • Hydratez-vous régulièrement.
  • Abstenez-vous de consommer ces substances dans un contexte sexuel.
  • Ne consommez pas seul
  • Ayez conscience de "la descente" et de sa gestion : vous serez au plus mal pendant plusieurs heures et aurez une forte envie de consommer de nouveau

Consommation de substances en France : données et statistiques

Bien qu’il soit difficile de trouver des données spécifiques sur les hommes hétérosexuels recevant le sexe anal, certaines études permettent de dresser un panorama général :

  • Alcool : Environ 24 % des hommes en France consomment régulièrement de l’alcool, et une partie importante de cette consommation est associée à des interactions sociales, y compris des activités sexuelles.
  • Poppers : Une enquête de Santé publique France (2019) révèle que 5 % des hommes âgés de 18 à 34 ans ont expérimenté les poppers, notamment dans un cadre sexuel.
  • Cannabis : En 2022, 11 % des hommes français déclarent consommer du cannabis, dont une proportion significative dans un contexte récréatif ou sexuel.
  • Stimulants : La consommation de drogues comme la cocaïne et l’ecstasy est estimée à 1,8 % chez les hommes âgés de 18 à 34 ans, selon le rapport OFDT (Observatoire français des drogues et des tendances addictives).
  • Chemsex : Sa consommation concerne 13 à 14% des hommes qui aiment les hommes en France. Il n'y a pas encore de chiffres pour les autres pratiquants.

Légalités des substances en France

  • Alcool : Légal, mais réglementé. La consommation excessive peut entraîner des sanctions en cas de trouble public.
  • Poppers : Légal pour l’achat et l’usage en France, bien que déconseillé par les autorités de santé.
  • Cannabis : Illégal en France, même pour usage récréatif. Sa possession peut entraîner des amendes ou des poursuites pénales.
  • MDMA et amphétamines : Strictement illégales. Leur possession, usage ou distribution sont sévèrement punis par la loi.
  • Chemsex : En France, la possession, la distribution et la consommation des substances associées au chemsex, telles que la méthamphétamine et le GHB, sont illégales. Les sanctions varient de l'amende à l'emprisonnement en fonction de la quantité et des circonstances.

Favoriser la relaxation sans substances

Exercices de respiration

  • La respiration profonde aide à détendre les muscles pelviens et à réduire l’anxiété.
  • Essayez de respirer lentement et profondément pendant plusieurs minutes avant et pendant la pénétration.

Préparation physique

  • L’utilisation de jouets ou de dilatateurs anaux peut aider à préparer les muscles à la pénétration.
  • Prenez le temps nécessaire pour écouter votre corps et éviter toute sensation de douleur.
  • Essayez d'abord de vous initier au sexe anal seul avant de jouer à deux ou en groupe
  • L'utilisation de crème anale relaxante facilite la pénétration
  • Un gel lubrifiant glissant de qualité permet une sodomie plus confortable, moins douloureuse, car il y a toujours un moment ou vous ressentez la douleur. Perdu dans les gels anaux, lisez ce guide.

Communication

  • Une communication ouverte avec votre partenaire permet d’établir un environnement sûr et relaxant.
  • Discutez de vos limites, de vos attentes et de vos craintes avant l’acte : ceci permet d'établir une relation de confiance et d'évacuer vos peurs ou vos appréhensions

L'usage de substances psychoactives dans le contexte du sexe anal peut avoir des effets variés, allant de l'amélioration temporaire de l'expérience sexuelle à des risques significatifs pour la santé et la légalité. Une sensibilisation et une éducation adaptées sont essentielles pour prévenir les comportements dangereux et protéger la santé des individus impliqués.